VENIN
Je t’ai séduite pour te détruire,
Tu m’as haï pour mieux m’aimer.
Ensorcelée pour mieux te nuire
Et dans mes bras, tu t’es jetée.
Tu m’embrasses et m’enlaces sans jamais te lasser.
Sur mes lèvres au goût de mort, allée tu t’es laissée.
De ma langue de métal, je te pénètre,
Ecoulant ma sève néfaste au plus profond de ton être.
Dans ton bras, dans tes veines.
En toi, au fin fond de tes peines.
Et mon essence t’ensorcelle
M’enfonçant au fond de toi.
Succcombe, mon amour, au goût fatal de mes lèvres !
Hécatombe de tes pensées, j’adoucirai toutes tes fièvres.
De mes mots si délicats, je t’entrainerai au firmament
De mes maux si redoutables, remplaçant peu à peu ton sang.
C’est de toi que je vis.
Et c’est bien de moi que tu meurs.
Lasse, tu me laisses ta vie.
De ta fin, je fais mon labeur !
Dans ta voix, dans tes haines.
Sciemment, tu t’es faite mienne.
Et mon essence t’ensorcelle
T’enfonçant au fond de toi.
Séduisante héroïne ! c’est là que je deviens malsain.
Lorsque, chagrine, tu viens demander mes câlins.
Pourtant tu m’en est gré, saisissant toujours ma main.
Et ton âme ,déchirée, chaque fois se désagrège.
De tes maux et de ta vie, je t’allège.
Ton corps, sagement est devenu mien.
Et ma lumière te brûle les ailes
Quand tu t’épanches sur mon sein.
Tu ne savais plus dire « je
t’aime »
En moi, tu ne sauras plus très
bien
Si j’étais amour ou bien haine
Dorénavant, tu m’appartiens…