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Superteacha's lyrics
Superteacha's lyrics
  • Comme Superteacha est aussi un peu chanteur et qu'il aime bien écrire ses propres textes, en voici quelques uns, datant de la glorieuse époque d'Arakis ou qui attendent un morceau pour devenir des chansons... (pourquoi je parle à la 3e personne, moi?)
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22 décembre 2006

Sans Difficulté Financière?...

sdf

Je suis votre conscience, je suis le S.D.F.

Je suis celui que vous regardez même pas quand il vous demande une pièce.

Pourtant je suis bien réel, et avant, j’étais comme vous.

Un bel appart’ et au boulot, un emploi du temps de fou.

Maintenant, chez moi, c’est au pied d’un parcmètre.

Mais le facteur, c’est des « dégage ! » qu’il m’envoie, pas des lettres.

Et c’est dans vos villes que je me fais mon cimetière.

Au Mali ou à Melun, elle est partout la misère.

Pourtant, je veux travailler, je suis courageux, je veux m’en sortir !

Avoir un job, une femme, bref ; repartir !

Mais pas de taf’ sans adresse et pas d’adresse sans employeur.

Et les banques me laissent pas entrer : ça doit être mon odeur.

Paraît que Zidane, c’est un exemple qu’il faut suivre,

Avec le prix de ses groles, moi c’est un mois que je peux survivre !

Et l’hiver, à l’abri de la neige et de la pluie dans une gare,

Le froid qui fait le plus mal, beh c’est celui de vos regards.

Contre le courant je me bats

Mais dans vos yeux, je suis déjà noyé.

Je suis devenu transparent, sans toit,

Et vos yeux me laissent de coté

.

J’ai moins de trente ans, mais c’est comme si j’étais fini.

J’ai le même fût’ depuis un an, mais c’est mon cœur qui est sali.

Y a plus que le regard des gosses qui encore me chagrine

A chaque fois qu’ils me trouvent avachi, noyé dans la bibine.

Quand je crève de froid au pied d’un immeuble beau comme dans un rêve,

C’est qu’on envoie des couvertures à New York qui m’achève.

Ce qui me manque le plus, c’est pas le pognon, mais l’amitié.

Une clope, un sourire ou cinq minutes à discuter.

Mais je suis un parasite pour ces messieurs de la finance

Dont le dollar est le gibier quand moi je suis celui de la potence.

Ma mère m’a toujours dit que voler, c’était mal.

Quand j’ai dû le faire à cause de la faim, j’ai fondu en larmes.

Avant je croyais que c’était aux autres que ça arrivait.

Avant que ça m'arrive et que vos regards changent, j'existais...

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